RDC: la marche de l’opposition dispersée à Kinshasa

  • mai 20, 2023
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RDC: la marche de l’opposition dispersée à Kinshasa

En République démocratique du Congo, la capitale Kinshasa est sous tension alors que les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Matata Ponyo avaient appelé à marcher, ce samedi 20 mai. La marche a été autorisée, mais elle a été dispersée par la police pour non-respect de l’itinéraire imposé par les autorités.  

Dès l’aube, la police a déployé ses unités, y compris ses chiens, dans les points chauds ciblés par les manifestants. 

À partir de 8h00, ce samedi matin, des centaines de manifestants se sont réunis dans la commune de Ngaba, dans le sud-est de la capitale, avec drapeaux, pancartes et effigies. Ils scandaient des chants hostiles au pouvoir en place. « Tshisekedi dégage, ton mandat est fini, la misère nous étouffe », disaient-ils. D’autres groupes s’offusquaient de l’inflation sur le marché. 

Les quatre figures de la mobilisation se sont retrouvées, quant à elles, peu avant 10h00 sur la même avenue, un itinéraire non autorisé par le gouverneur de la police. Tout vêtus de blanc, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga ont été empêchés de lancer la marche.  

S’en sont suivies de longues discussions, puis une salve de tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Certains ont barricadé la route à l’aide d’étalages de commerce de fortune quand d’autres lançaient des projectiles contre la police. 

Jusqu’à 12h00, les quatre opposants – tous candidats déclarés à la prochaine présidentielle – étaient coincés dans leurs voitures encerclées par les forces de l’ordre. 

Peu après 12h, la police a quitté en catastrophe le point chaud de la manifestation escortant les opposants à bord de leurs jeeps. C’était sous de nombreux jets de pierre et de gaz lacrymogène.

Cette répression est une preuve de « dictature instaurée par Félix Tshisekedi », a indiqué Martin Fayulu. « C’est déplorable pour un ancien opposant », a brièvement commenté Moïse Katumbi. « On n’avait jamais vu ça sous l’ancien régime de Joseph Kabila », a affirmé Matata Ponyo. 

Le cortège se dirigeait, en début d’après-midi, vers la résidence de Moïse Katumbi où les opposants devraient animer une conférence de presse. 

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