Présidentielle en Turquie : Recep Tayyip Erdogan prend la défense de Vladimir Poutine, accusé d’ingérence

  • mai 13, 2023
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Présidentielle en Turquie : Recep Tayyip Erdogan prend la défense de Vladimir Poutine, accusé d’ingérence

Principal rival de Recep Tayyip Erdogan, Kemal Kilicdaroglu a déclaré vendredi que son parti disposait de preuves concrètes de la responsabilité de la Russie dans la diffusion de fausses informations, visant à influencer les électeurs à l’approche du scrutin de dimanche. En réponse à ces allégations d’ingérence, démenties par le Kremlin, le président turc en exercice a pris la parole à la télévision nationale pour défendre avec fermeté son homologue russe, Vladimir Poutine. « Kemal Kilicdaroglu attaque la Russie, M. Poutine. Si vous attaquez Poutine, je ne serai pas d’accord. Nos relations avec la Russie ne sont pas moins importantes que celles avec les États-Unis », a soutenu le chef d’État, dont les propos sont relayés par l’Agence France-Presse.

La déclaration de Kemal Kilicdaroglu survient au cours d’une campagne agressive, ayant poussé jeudi le candidat d’un troisième parti à l’abandon. Muharrem Ince a annoncé son retrait après avoir été la cible d’une campagne de diffamation sur la Toile, composée de photos truquées. Recep Tayyip Erdogan a également diffusé des vidéos falsifiées lors de certains de ses meetings, pour associer son rival à la milice kurde PKK.

Un jeu d’équilibriste

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Turquie se livre à un exercice d’équilibre diplomatique. Ankara s’oppose aux sanctions occidentales contre la Russie et entretient des liens étroits avec Moscou et Kiev, ses voisins de la mer Noire. Ce pays, membre de l’OTAN, a pour principal fournisseur d’énergie la Russie. Cette semaine, deux sources ont déclaré à Reuters qu’Ankara avait reporté à 2024 le paiement à la Russie d’une facture de gaz naturel d’un montant de 600 millions de dollars, soulignant ainsi l’ampleur des relations renforcées entre Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine.

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